Pourquoi instaurer un rituel du soir ?
Depuis quelques années, je m’intéresse de plus en plus aux bienfaits du sommeil et à tous les moyens d’en améliorer la qualité. Le moment du coucher est souvent négligé dans nos vies bien remplies, alors qu’un rituel du soir, bien pensé et régulier, peut véritablement transformer notre nuit – et par conséquent, notre journée. J’ai donc peu à peu mis en place une routine apaisante, et je vois clairement la différence sur ma forme, mon humeur et même ma peau.
Créer un rituel du soir, c’est avant tout envoyer à notre corps et à notre esprit un signal clair : il est temps de ralentir, de lâcher prise, et de se préparer à un sommeil réparateur. Les troubles du sommeil touchent une grande partie de la population, en particulier les femmes à différentes étapes de leur vie (grossesse, ménopause, charge mentale…). Heureusement, certaines habitudes simples peuvent véritablement favoriser un endormissement rapide et un sommeil de meilleure qualité.
Préparer son environnement de sommeil
La première étape de mon rituel commence par rendre ma chambre propice au sommeil. C’est une pièce que je veux apaisante, confortable et épurée. Une ambiance cocooning favorise naturellement l’endormissement.
Voici ce que je mets en place tous les soirs :
- Température contrôlée : idéalement entre 18 et 20°C. Une pièce trop chaude peut perturber le sommeil profond.
- Obscurité maximale : j’ai investi dans des rideaux occultants, et j’éteins toutes les lumières bleues des appareils électroniques.
- Diffusion d’huiles essentielles : lavande vraie ou camomille romaine, grâce à un diffuseur que je programme pour 30 minutes avant le coucher. Elles ont des vertus relaxantes prouvées.
- Linge de lit confortable : draps en coton bio, oreillers à mémoire de forme, et un surmatelas moelleux. C’est un vrai cocon.
Selon une étude publiée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, l’environnement de nuit joue un rôle capital dans la qualité du sommeil. C’est donc une base essentielle pour tout rituel efficace.
Déconnecter pour mieux dormir
L’une des erreurs que j’ai longtemps faite (et que beaucoup de femmes autour de moi continuent de faire) : utiliser le téléphone jusqu’au moment de s’endormir. On pense se détendre devant Instagram ou Netflix, alors qu’en réalité, la lumière bleue des écrans bloque la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Dans mon rituel du soir, je me déconnecte au moins une heure avant d’aller au lit. Je mets mon téléphone en mode avion, je l’éloigne de ma table de nuit, et je privilégie des activités calmes et non stimulantes :
- Lire un roman, de préférence une fiction apaisante (pas de thriller !).
- Écouter de la musique douce, comme du piano ou des sons naturels (pluie, vagues…).
- Faire un peu d’écriture dans un journal intime – j’y note mes gratitudes du jour ou mes pensées pour libérer mon mental.
Je vous conseille d’essayer cela pendant quelques soirs d’affilée. Le changement peut être spectaculaire pour votre rythme de sommeil.
Créer une transition corps-esprit
J’ai constaté que mon corps avait besoin d’une vraie transition entre la journée active et la nuit. C’est pourquoi j’intègre dans mon rituel une pratique corporelle douce. Cela peut varier d’un soir à l’autre, mais l’idée est toujours la même : détendre les tensions et favoriser un état de calme.
Voici mes activités favorites pour me relaxer physiquement :
- Une séance de yoga doux : même 10 minutes de postures comme la pince ou la posture de l’enfant aident à relâcher les muscles et ralentir le rythme cardiaque.
- Un bain chaud, parfois enrichi de sel d’Epsom et de quelques gouttes d’huile essentielle. C’est particulièrement agréable en hiver.
- Un automassage des pieds ou des épaules avec une huile végétale tiède. Cela stimule la circulation et favorise la détente profonde.
Ce moment me reconnecte à moi-même et à mon corps. Je trouve que c’est une façon très douce d’honorer ma journée, quelles qu’aient été ses difficultés.
Favoriser l’endormissement naturellement
Je suis aussi adepte de certaines méthodes naturelles qui favorisent l’endormissement. Plutôt que de me jeter sur des solutions médicamenteuses, j’ai exploré plusieurs approches douces qui fonctionnent vraiment :
- Plantes en infusion : je me prépare une tisane à base de passiflore, valériane ou mélisse. Leur action relaxante est documentée (source : Commission E allemande sur les plantes médicinales).
- Méditation guidée, via une application comme Petit Bambou ou Insight Timer. Certaines sessions sont spécifiquement conçues pour s’endormir.
- Respiration diaphragmatique, ou méthode 4-7-8 : inspirer pendant 4 secondes, retenir l’air 7 secondes, expirer sur 8 secondes. C’est une technique étonnamment efficace pour apaiser l’anxiété pré-dodo.
Intégrer ces gestes au quotidien crée une sorte de conditionnement : mon corps sait qu’il va bientôt dormir, et il coopère. J’ai observé une nette diminution de mes insomnies légères grâce à cette rigueur douce.
Répétition et douceur : les maîtres mots
Je crois profondément que la clé, c’est la régularité. Il ne suffit pas d’un seul soir de routine pour bénéficier d’un sommeil réparateur. Il faut que cela devienne une habitude, un moment pour soi, sacré et inamovible autant que possible.
Je ne me mets pas la pression : certains soirs, je n’ai que 10 minutes, et ce n’est pas grave. L’important, c’est d’avoir cette intention. De créer un moment de qualité avec moi-même avant de m’endormir.
Mon rituel du soir m’apporte aujourd’hui plus que du sommeil. Il est devenu un espace de reconnexion, d’apaisement et de gratitude. Je suis convaincue que chacune peut en créer un à son image. Ce n’est pas un luxe, c’est une forme de soin de soi essentiel – et vous le méritez.
Emilie